Une petite synthèse de nos compositions macro photographiques lors de notre atelier “focus stacking” organisé au studio Créateur de Souvenirs – Melun.

Nous retenons :
– L’emploi d’un objectif permettant un “vrai” rapport de reproduction macro, supérieur au rapport 1:4 et dans l’idéal jusqu’au rapport 1:1.
– Qu’est-ce que le rapport de reproduction? Un rapport 1:1 par exemple cela veut dire qu’1 cm en réel sur le sujet représentera 1cm sur le capteur de notre APN. Ainsi si cette image est agrandie 10 fois pour visualisation ou tirage photo, ce détail d’1cm mesurera 10cm! Un rapport 1:4 veut dire, si vous avez bien compris, que le sujet sera reproduit 4 fois plus petit sur le capteur qu’en réel…
– La problématique d’une composition macrophotographique c’est bien entendu la profondeur de champ. Ce, d’autant plus, si le sujet photographié n’est pas parallèle au plan focal mais comporte une profondeur de scène importante.
Le fait de diaphragmer à fond n’apportera que quelques millimètres supplémentaires et bien insuffisants lorsqu’une composition s’étend sur quelques centimètres.
La solution restera donc le “Focus Stacking”, plusieurs clichés pris avec un décalage de mise au point pour couvrir toute la profondeur de la scène.
La scène sera, en quelque sorte, découpée en tranches nettes puis toutes les images seront “empilées” sous photoshop pour être fusionnées selon un critère de netteté.
L’avantage du Focus stacking ? En dehors du fait que l’on sera net du détail de premier plan jusqu’au dernier plan souhaité, le focus stacking nous permet de travailler à pleine ouverture et de générer un bokeh du plus bel effet. Cette caractéristique étant totalement incompatible lors d’une prise de vue classique au petit format avec des diaphs F/11, 16, 22, 32…
Le Focus Stacking nous permet donc une liberté avec le choix de l’ouverture utilisée, plus l’ouverture sera grande et plus nous aurons de clichés à réaliser (plus de “tranches”). Nous pourrons ainsi utiliser des ouvertures de travail plus performantes que du F16, F22, F32, qui génèrent une diffraction très importante.
Le Focus Stacking est très délicat à réaliser car il faut décaler manuellement la mise au point, ni trop, ni trop peu, pour générer des “tranches” homogènes et proportionnées.
Pour ceux qui se sont déjà lancé dans l’aventure on constatera que le réglage manuel avec la bague de mise au point de l’objectif est une opération très délicate qui risque aussi de faire bouger imperceptiblement notre cadrage.
Heureusement, nous avons “automatisé” tout ceci en connectant l’APN à une tablette !
Le contrôle de l’appareil a été entièrement fait à partir de la tablette androïd et le focus stacking a même été généré automatiquement en définissant (avec l’aide de l’AF et du soft) un point d’entrée, un point de sortie, un calcul automatique du nombre de tranches (nb d’images à réaliser selon un calcul de profondeur de champ personnalisable…).
Le logiciel utilisé nous a semblé très performant et parfaitement adapté.
L’équipement utilisé lors de l’atelier était :
– Tablette Androïd Samsung
– 1 Cable OTG, permettant la connexion mâle micro USB et femelle usb (2.0) afin d’y brancher le câble usb propriétaire fourni avec l’appareil.
– le software Helicon Remote. Ce soft peut être utilisé en version gratuite mais ce serait élégant de remercier son développeur en achetant la version commerciale pour quelques euros…
Du côté de nos équipements :
– Objectif Nikon AF 55 Micro F/2.8
– APN: Nikon D600, Nikon D7100, Nikon D7200
Quelques images réalisées…
Si vous avez des questions, n’hésitez pas !
N.B.: Remarques à propos de Helicon Remote
Notez que la version commerciale de Helicon Remote vous permettra de faire du focus stacking en RAW… çà mérite tout de même quelques euros… Bravo au développeur pour cette application de qualité!
Si on veut entrer plus profondément dans les détails (et c’est l’objet aussi de ce blog – qui n’est pas fait pour faire du buzz en enfonçant des portes ouvertes comme ce que l’on voit habituellement sur la toile…)
On hésitera pas à faire de nombreux tests de focus stacking avec ce soft, ce afin de déterminer précisément le coefficient de correction pour obtenir des intervalles adaptées lors de nos séries de photos… C’est un peu abstrait présenté de cette manière mais sachez que le logiciel travaille sur une table de profondeur de champ très approximative qui ne tient pas compte de la distance , ni d’un coc personnalisé… Les intervalles calculées sont simplement linéaires en fonction de l’ouverture et de la focale utilisées… Difficile de faire mieux sans communication de la distance par le boîtier!
J’entrerais un peu plus dans les explications sur un prochain post dédié… en attendant si vous avez besoin d’infos, vous savez me laisser un commentaire…