Photographie Argentique… Retour d’une technologie inutile & polluante

mon cours photo à melun

Depuis l’avènement des capteurs de plus de 12 millions de pixels, nos outils photographiques « petits formats » font mieux que nos appareils argentiques. Ils font mieux à tout point de vue. Ce que l’on pouvait faire en argentique on peut le faire en numérique !

Appareil Photo Numérique - Nikon D650 – « vieux » 3,5/20mm Ais – Traitement Dxo filmpack
Appareil Photo Numérique – Nikon D650 – « vieux » 3,5/20mm Ais – Traitement Dxo filmpack

Et… La réalisation de photographies argentique pollue considérablement !

– Le film et son développement polluent
– Le tirage argentique (papier sensible et chimie) est lui aussi très polluant
– Le développement et le tirage intégral et non sélectif d’un film en entier est lui aussi un gros gâchis…

Pourquoi le retour d’une technologie qui coûte cher à la planète et au porte-monnaie ?

Il n’y a objectivement aucune justification.
Des petits plaisirs irresponsables, surfaits, que la nostalgie et les airs mondains tentent de justifier.

Ahh l’odeur et le toucher de la belle fourrure, la sonorité du beau V8, la bonne cigarette qui détend, souvenirs fantastiques de safari en Afrique, la pêche traditionnelle à la baleine… Les gens trouveront toujours des attraits à des choses sans se soucier du prix de la vie, à payer aujourd’hui et pour les prochaines générations… Le photographe devrait pourtant faire partie des gens sensibles à la vie, à la planète. Ayons conscience que notre petit plaisir coûte cher à cet environnement et tentons de minimiser au mieux notre empreinte…

Argentique vs numérique. Aucune de ces technologies n’est propre… le comportement de chacun fera la différence.

On dira que la fréquence de remplacement du matériel numérique est plus élevée, que le stockage numérique pollue… Oui probablement, mais je dirais que certaines personnes auront les mêmes comportements quelles que soient les technologies utilisées. Remplacer son matériel au moindre prétexte a toujours existé, en l’espace de seulement 30 ans de photo on a vu la cellule intégrée, la motorisation de l’entraînement, le microprocesseur intégré dans l’appareil, la multizone, l’invention de l’AF… et rares sont les photographes qui ont gardé un et un seul boîtier toutes ces années…

Shooter avidement, accumuler des terras d’images sera aussi une affaire de comportement.
Le photographe argentique d’aujourd’hui ne possédera t’il pas d’ordinateur, ne numérisera t’il pas ses images, n’aura t’il pas de galeries en ligne, ne communiquera t’il pas ?

On pourra donc dire, tout et son contraire, comparer le photographe argentique exemplaire au plus consumériste des geek-photographes et vice versa.
Mais ne tirons pas de conclusions en faisant la démonstration du pire. C’est une évidence la photographie argentique n’apporte qu’une source de pollution supplémentaire sans aucun bénéfice technologique réel.

cours photo thierry navarro photographe melun

Stop au retour d’une technologie inutile
Stop au bourrage de crâne et au consumérisme
Photographiez responsable ! … même en numérique.

 

Stop au renouvellement matériel inconsidéré
Stop au suréquipement
Stop au tirage argentique systématique

Sachez prendre votre temps, regarder, apprécier, être sélectif…
Peu, bon et avec ce que l’on a…

6 Replies to “Photographie Argentique… Retour d’une technologie inutile & polluante”

  1. Mon article a suscité quelques messages de la part de « défenseurs de la photos argentique ».
    Parmis eux certains photographes défendent cette pratique pour l’exercer eux-même dans une certaine éthique, un certain respect. Une pratique qui les a construit et qu’ils n’ont jamais quitté… Ils l’exercent de la même façon, avec le même matériel depuis de nombreuses années. Aujourd’hui ils sont peut-être plus méticuleux et plus exigeants qu’avant sur le fait de jeter du film et de la chimie… ils évoluent dans une tendance « responsable ». C’est bien ! Pour eux, je souhaite communiquer ici la réponse que j’ai fait à l’un d’entre eux …

    ” Bonjour,
    Mon article fait echo aux dernières infos, sur de biens nombreux médias…
    par exemple : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/tendance-le-retour-de-la-photo-argentique_3079513.html
    Pas mal de jeunes [nouveaux] photographes viennent me voir et, en ce moment, ils n’ont que ce mot à la bouche “le charme de l’argentique”. Pourtant pas équipés en argentique, pas de culture argentique, et pour beaucoup aucune envie de faire du labo

    J’aime votre façon de penser et de vivre votre passion mais j’ai bien peur que vous généralisiez dans vos propos une façon de faire qui ne s’appliquent qu’à vous ou à de très rares personnes. En tout cas je le comprends d’autant mieux que suis sur la même longueur d’onde que vous. Mais je ne le donnerais pas en exemple à ces “jeunes” photographes.

    Je continuerais à leur montrer des photos argentiques, d’essayer de leur faire comprendre ces images, d’essayer d’élargir leur point de vue, de réfréner leurs ardeurs consuméristes. Mais je les dissuaderais d’aller vers une technologie chère à tous les niveaux… Une technologie qui n’a pas été à l’origine de leur passion, qui ne les a pas construits. Ils ne l’ont pas vécu, ils n’auront pas de regrets, de nostalgie… La cigarette à la fin du repas peut être vue comme un moment de paix, de saveur, elle n’en est pas moins toxique pour tout le monde et je n’inciterais pas mon enfant à la voir auréolée de jolis qualificatifs ni a en faire l’expérience.

    Je continuerais à montrer à mes élèves photographes que savourer l’élaboration d’une image, la patience, la discernement, la culture de la photographie et des photographes peut être totalement compatible avec une technologie actuelle moins invasive pour l’environnement. Les défauts et les risques “sympathiques et attachants” on en trouvera bien partout ou on veut bien en trouver et dans tous les domaines…”

    1. Cet article ne fait aucune référence aux Differences esthétiques entre les deux formats … c’est pourtant sur ce point que les photographes qui font de l’argentique aujourd’hui continue à en faire, bref si vous voyez pas la différence entre un noir et blanc en moyen format et en numérique quelle légitimité avez vous. Aussi la plupart des photographe qui font de l’argentique font aussi du numérique quand cela est nécessaire, les pratiques ne s’opposent pas mais se complètent.

      1. C’est votre opinion…qui serait plus respectable avec un peu plus de courtoisie!
        Je continue à affirmer qu’au niveau de la prise de vue les méthodes pour obtenir une image seront les mêmes d’un point de vue esthétique justement. L’unique différence résidera donc au niveau du tirage. Avec un post traitement numérique précis et adapté, et avec les progrès incroyables au niveau des tirages à jet d’encre pigmentaires, tirages piezo charbon etc… on arrive à des résultats bluffants. Aujourd’hui beaucoup d’outils informatiques nous permettent de nous approcher du rendu de bons nombres de films et même de simuler leur grain. Pour exemple le photographe Sebastiao Salgado a travaillé en Pentax 645D (numérique) pour Génésis!! Ces photos ont été traités numériquement pour simuler un rendu film précis…
        Votre commentaire parle de la “plupart” des photographes… et bien monsieur, la plupart des photographes ne font pas du tirage platine, au sel albuminé, tirage sélénium et autres raffinements, non, vous vous trompez!
        Vous parlez certainement des 1 pour 1000 ou des 1 pour 10 000…
        J’aimerais pouvoir vous montrer des tirages numériques réalisés en labo pro, et totalement maitrisés au post traitement informatique, et je pense bien que vous vous y laisserez prendre. Les pratiques ne s’opposent pas, mais pour l’immense majorité des photographes, il n’y aura aucune justification réelle et esthétique dont vous parlez, de continuer à utiliser, même leur moyen format argentique.
        Si c’est du moyen format dont vous parlez vous devriez aussi comparer un 6×6 issu d’un 503cx avec une image numérique issue d’un blad H6D avec dos 150 mpix…

      2. Bonjour Van
        Vous simulez parfaitement, tous les rendus argentique avec le numérique j’utilise le logiciel Filmpack de DX0 j’ai comparé mes diapositives Kodakrome 25 et Fuji Provia & Sensia avec la simulation numérique. Sur un tirage sur un même papier et matériel d’impression, vous n’y’ verrez que du feu, en Blind test, il vous sera impossible de reconnaître le tirage issu de l’argentique. Celui-ci garde sa supériorité en chambre grand format. Pour la majorité de mes photos de ma galerie FLikr, j’ai utilisé les profils Neopan Fuji Adox Silvermax, Kodachrome 64, Agfa Scala 200, Kodak Portra 160 NC, il y’a juste le grain argentique que je ne simule pas. Ceci si dit je n’ai rien contre l’argentique j’espère que les films perdureront. (Pas de remarques désobligeantes sur mes photos j’apprécierai )

  2. Je suis complètement abonné au monde numérique. J’exhorte les irréductibles qui sortent de leurs casiers des boitiers minolta ou canon alpha1 en prétextant que cela soit mieux ou égal à ce que l’on fait de nos jours. Mais il y a des exceptions. Je cite ici Winnie Denker, photographe professionnelle qui a fait sa carrière avec la chambre 20×25 et qui fait encore et toujours des merveilles avec. Impossible de voir la richesse de l’image sur un écran. J’ai vu ses affiches, comme celles de l’Ermitage , hautes de 2mètres et sans aucun grain. Spécialiste de la tour Eiffel depuis une bonne dizaine d’années maintenant, l’argentique garde en elle un rempart respectable : https://www.artsixmic.fr/winnie-denker-limmensite-du-monde-en-20-x-25/ , https://www.grkgallery.com/winnie-denker

    1. Merci Zyvle pour votre commentaire. Effectivement et vous avez raison de le souligner, mon article concerne notamment le petit format. Pour ce qui est de la chambre photo, formats 4×5′ ou supérieurs, la donne n’est pas la même… Vous parlez d’affiche de 2m de haut, je suppose que ce sont donc des tirages très grand format en méthode traditionnelle et non pas de l’impression tramée! A ce propos je vous laisse jeter un petit coup d’oeil sur mon dernier article, sur lequel vous constaterez qu’à distance d’observation (2,50 m) pour un tirage de 2m de longueur, l’oeil humain ne distinguera pas une résolution supérieure à… 35dpi!! Donc argentique ou numérique, il sera impossible d’apprécier la différence à distance d’observation pour du très grand format. Maintenant pour ceux qui vont s’approcher très très près du tirage, oui, ce travail issu de la chambre photographique 20×25 nécessiterait d’être comparé à des capteurs de plusieurs centaines de millions de pixels…. Mais quel intérêt de contempler un tirage de 2m de haut avec le nez collé dessus? L’artiste photographe lorsqu’il souhaite provoquer un effet d’étonnement sur la précision et la finesse de sa photo, compose surtout avec la lumière, celle-ci participe grandement à l’impression visuelle de définition… Pour ce qui est de la beauté des tirages, aujourd’hui ce type de photographe fait travailler des artisans tireur d’élite, mais on peut, et on arrive aussi, à faire du très beau tirage en numérique… surtout sur du très grand format!

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